Il disait : « Tu es ma petite princesse »,
ses grands bras entourés autour de moi. Et moi dans ses yeux je me voyais avec
une robe rose à paillettes. Et mon cœur était tout chaud de l’amour contenu
dans ses baisers.
Puis le bruit, les cris, le froid. Notre maison sans toit,
maman couchée dans la poussière avec une flaque rouge sous la tête.
Puis la fuite, la marche, longtemps, ma main serrée dans sa
main.
Puis mouillée serrée terrorisée au fond du bateau avec des
dizaines d’autres. Puis les vagues hautes comme des maisons et le bateau
retourné. Des bras qui me soutiennent, me jettent sur une plage.
Je ne suis plus la princesse de personne. Je patauge dans la boue de ce
camp, seule, affamée. Je n’ai pas revu mon père depuis le bateau. Viendra-t-il
me chercher ? Le soir je m’enroule dans cette mince couverture, dans cette
tente que je partage avec d’autres enfants, dont la plupart ne parlent pas la
même langue que moi, et j’essaie de recréer autour de moi la chaleur rassurante
de ces grands bras.
Viendra-t-il me chercher ? Viendra-t-il me chercher ?...
Bon, je sais pas ce qui m'a pris, j'ai écrit un truc pas gai là... C'est pour ça que c'est court. Ça m'a sauté dans la tête, mais j'étais pressée de m'en débarrasser :(
RépondreSupprimerPas très joyeux effectivement... Mais on rêve d'un mieux pour cette princesse, forcément...
RépondreSupprimerT'as des idées pour le prochain sujet, chef crabe-mayo ? :)